L'amortissement des immobilisations
L’amortissement des immobilisations est avant tout la répartition de la valeur sur autant d’exercices que l’actif immobilisé à vocation à être utilisé. S’il existe trois méthodes de calcul, linéaire, dérogatoire et dégressif, l’amortissement traduit en langage comptable la dépréciation de la valeur du bien dans la durée. Il est possible aussi dans une certaine mesure d’y inclure des frais induits par ces immobilisations. Sans la définition d’une durée précise au préalable, l’amortissement est impossible. L’un des avantages notables de l’amortissement est la réduction du bénéfice imposable, ce qui est intéressant pour une entreprise. Mais comment calculer l’amortissement des immobilisations ?
Déterminer la durée d’amortissement d’une immobilisation
Il existe des durées classiques d’amortissement selon les types de biens concernés. Ces fourchettes sont importantes pour connaître leur durée d’amortissement. Cette durée est donnée par le biais des impôts, et doit être respectée. Sans quoi l’amortissement excédentaire se voit requalifié, ce qui se traduit pour l’entreprise par un résultat et une imposition.
Selon la nature du bien, la durée d’amortissement ne sera pas la même. Ici, on ne se base pas sur la valeur marchande du bien, mais sur sa durée d’utilisation. Plus le bien sera utilisable dans la durée, plus sa durée d’amortissement sera longue. Ainsi, le matériel informatique (3 ans) aura une durée d’amortissement bien plus courte qu’un véhicule (4 à 5 ans) ou qu’un bâtiment (20 à 50 ans).
Afin de connaître le montant amorti chaque mois, l’entreprise doit déterminer la durée d’utilisation de l’immobilisation. Elle doit aussi calculer la base d’amortissement, constituée du prix d’acquisition de cette immobilisation. A cela, elle doit appliquer un taux d’amortissement, qui diffère selon la méthode d’amortissement choisie. Le choix de la méthode la plus adaptée dépend de différents critères.
Le calcul de l’amortissement des immobilisations s’effectue avec la formule suivante : Base (valeur d’achat du bien) / durée d’amortissement [ * (x/360)]. La valeur “x” correspond au nombre de jours entre la date d’achat du bien et la date de clôture de l’exercice, puis 360 pour les années suivantes. Après l’amortissement de l’immobilisation, on parle désormais de Valeur Nette Comptable (VNC). Elle apparaît dans le bilan et se calcule en effectuant la différence Base – amortissements. Ce qui donne la valeur de l’immobilisation après amortissement.
Choisir sa méthode de calcul de l’amortissement
Il existe trois types de calculs de l’amortissement différents : l’amortissement linéaire, l’amortissement dégressif et l’amortissement exceptionnel. Choisir la méthode de calcul la plus adaptée revêt une importance considérable. Cela permet en effet d’avantager fiscalement l’entreprise selon sa situation.
L’amortissement linéaire permet à l’entreprise de constater une dépréciation constante de l’immobilisation. Chaque année, la même somme est amortie, ce qui fait que l’avantage économique est réparti de manière équitable durant une certaine période.
L’amortissement dégressif est différent. Contrairement à l’amortissement linéaire, il n’est pas déduit de manière équitable. Au contraire, les premiers montants sont les plus élevés, puis sont de moins en moins conséquents au fil du temps. Le montant est revu à la baisse chaque année.
Enfin, l’amortissement exceptionnel est accéléré. Il permet une déduction importante durant une période courte, comprise entre 12 et 24 mois. Toutefois, cette méthode de calcul ne s’applique qu’à une certaine catégorie de fournitures. En tant qu’entreprise, vous pouvez bénéficier d’un amortissement exceptionnel pour des logiciels, ou des robots pour ne citer que quelques exemples…